Bouysse, Franck « H » (2008-2010-2012)

Bouysse, Franck « H » (2008-2010-2012)

Auteur : né le 5 septembre 1965 à Brive-la-Gaillarde, écrivain français, auteur de nombreux romans policiers. Professeur de biologie et d’horticulture auprès de personnes en réorientation, l’auteur fait partie de cette nouvelle génération d’écrivains en France, influencés par de grands auteurs américains, qui sortent du polar citadin pour créer des intrigues au cœur de la France profonde, un peu oubliée où la nature est maître.

Romans :  Trilogie « H » (Le Mystère H- Londres ou Les Ruelles sans étoiles – La Huitième Lettre) (2008-2010.2012 )L’Entomologiste, Noire porcelaine, VagabondOxymort. Limoges : requiem en sous-sol (2014)Pur-SangGrossir le ciel, PlateauGlaiseNé d’aucune femme (2019), Orphelines (2020),  Buveurs de vent (RL2020), Fenêtre sur terre (2021), L’Homme peuplé (2022), 

Livre de Poche – 4.11.2020 – 480 pages

– Journal H – Journal de John W. ; Les ruelles sans étoiles ; La huitième lettre : Cette édition réunit, sous le titre de H., trois romans formant une trilogie : Le Mystère H., Lhondres ou les Ruelles sans étoiles, La Huitième Lettre,. Paru initialement en trois volumes indépendants, H. est aussi un magnifique hommage aux univers de J. Verne, R. L. Stevenson, C. Doyle ou encore H. Melville. (Le Mystère H. 2008 – Lhondres ou les Ruelles sans étoiles 2010 – La Huitième Lettre 2012)

Résumé : « Qui est H. ? D’où vient-il ? Comment a-t-il surgi dans ma vie déjà bien entamée? Ce qui ne m’avait jamais effleuré jusqu’alors commence à m’obséder ». Ainsi débute le journal de John W., embarqué avec l’énigmatique H. dans une expédition sur les traces de l’explorateur Sir John Lucas parti vers l’île de Pâques. Un périple tumultueux comme le seront les errements de Walter Croft, un médecin aliéniste de l’asile de Bedlam et de son étrange patient Jonas…
Des bas-fonds de l’East End où rode l’ombre de Jack l’Eventreur aux confins de l’Atlantique et de la forêt amazonienne, Franck Bouysse propose ici un véritable voyage initiatique ciselé comme une intrigue policière.

La presse en dit :
Un roman choral qui irradie d’une lumière noire. Pascale Frey, Elle.
Beau et cruel, un hommage à tout ce que les mots sont capables d’exprimer. Gilles Heuré, Télérama.
Une fresque saisissante et envoûtante, un tumulte d’émotions aux mille nuances de nuit. Sandra Benedetti, L’Express.

Mon avis :
Encore un très bon moment avec Franck Bouysse.
Quel voyage dans lequel l’auteur m’a entrainée… Par moment, le livre m’a fait penser au livre de Joseph Conrad « Au cœur des ténèbres », à « l’ile au trésor » de Stevensen puis il m’a baladée coté croyances, légendes, mythologie, peuples anciens, on y côtoie les Amazones, célèbres guerrières au sein coupé, les Titchtlans, les Cent-Vingt, les dieux Moaï de l’ile de Paques l’Atlantide, la Crête, les dieux grecs, l’Égypte, Jonas et la baleine blanche … il m’a ensuite fait vivre dans l’Angleterre de Jack l’éventreur…
Dans un univers mystérieux et noir, teinté de fantastique, l’auteur nous fait vivre une quête, une chasse au trésor, une aventure, une enquête dans le Londres de l’époque victorienne.. une quête, une lutte pour la survie, de l’amour, de la peur, des fantômes, des êtres surnaturels… Sous le regard des Dieux anciens et des créatures venues d’ailleurs…
Toujours avec cette magnifique écriture, avec des personnages attachants et hors du commun , il nous fait vivre des aventures étonnantes, dans une atmosphère anxiogène, entre gris et noir, entre pénombre et obscurité…
Trois histoires distinctes et liées … Ma préférence va à la première partie mais j’ai tout aimé. Le style littéraire de Franck Bouysse est déjà présent et l’hommage au XIXème siècle et à ses auteurs est le fil conducteur des récits.
Plus je découvre cet auteur et plus je l’aime.

Extraits :

La nature humaine est ainsi faite, que rien de terrestre ne semble l’apaiser. Les plus merveilleux des voyages peuvent aussi être dans la fuite.

J’ai avancé en âge. Mes certitudes me quittent les unes après les autres. Je ne décide plus de rien, quelqu’un d’autre mène la danse, quelqu’un que je croyais connaître et que je découvre autre, jour après jour.

L’instant est proche où la seule musique que j’entendrai sera celle composée par mes angoisses, le bruit des vagues sur les rochers, le vent dans les cordages, les cris des animaux malades, le rire des morts et l’agonie des vivants.

Et c’est la pénombre qui donne corps au mystère, à cet homme qui pose le pied sur le sol, s’immobilise et laisse errer son regard avant de disparaître dans le vent et la pluie, éclairé par les réverbères qui guident sa route comme des étoiles.

Ai-je trop arpenté de champs ensemencés de graines de folie, pour ne pas en avoir laissé germer quelques-unes à mon insu ?

Envolée notre intimité des mois passés, envolé le sentiment d’avoir rencontré une âme parallèle, envolée la courbure du temps vers des jours heureux, envolée la perception du geste parfait, envolée la douceur de journées sans appréhension, envolée cette vie rêvée, envolée avec la légèreté d’une feuille ne se posant jamais.

— Le ciel n’a jamais été aussi beau que cette nuit.
— Tu as une étoile préférée ?
— Je les aime toutes.
— Et les étoiles filantes aussi ?
— Bien sûr.
— Elles s’en vont où ?
— Dans le cimetière des étoiles.
— Et où il se trouve, ce cimetière ?
— C’est le soleil, leur cimetière.
— Alors, c’est pour ça qu’il brille à nouveau chaque matin.
— Si les étoiles ne mouraient pas, le soleil s’éteindrait et nous disparaîtrions à notre tour. La mort de quelque chose permet la vie d’autre chose.

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