Higashino, Keigo « La prophétie de l’abeille » (2013)

Higashino, Keigo « La prophétie de l’abeille » (2013)

Auteur : Keigo Higashino né le 4 février 1958 à Osaka sur l’île d’Honshū, est un écrivain japonais, auteur de romans policiers.

Il est l’auteur d’une série qui met en scène le Physicien Yukawa : Le Dévouement du suspect X (2011) , Un café maison (2012), L’Équation de plein été (2014).

Et de plusieurs autres romans : La Maison où je suis mort autrefois (2010)La Prophétie de l’abeille (2013) – La Lumière de la nuit (2015)La Fleur de l’illusion (2016)Les doigts rouges (2018) –  

Résumé : Un matin d’été, la voiture de l’ingénieur Yuhara pénètre dans le complexe de Nishiki Heavy Industries. C’est aujourd’hui que l’hélicoptère sur lequel il travaille depuis des années doit être livré à son commanditaire, l’Agence de défense du Japon. Sa femme et son fils l’accompagnent pour assister à la démonstration de vol. Yuhara se rend dans son bureau tandis que sa famille l’attend à la cafétéria en compagnie de l’épouse d’un collègue et de son petit garçon. Les deux enfants vont jouer dehors et réussissent à se glisser dans le hangar où se trouve l’hélicoptère, et même à bord de l’appareil. L’un des deux est encore dedans lorsque celui-ci se met à bouger. Bientôt, sous les yeux terrifiés de son compagnon de jeu, l’hélicoptère prend son envol. D’abord stupéfaits, les ingénieurs comprennent bientôt que l’appareil a été manipulé à distance. Moins d’une heure plus tard, l’hélicoptère s’immobilise au-dessus d’un réacteur nucléaire. Les autorités reçoivent un message signé de « l’Abeille du ciel » : l’appareil, chargé d’explosifs, s’écrasera sur le réacteur quand il aura épuisé son carburant si toutes les centrales du Japon ne sont pas mises immédiatement hors d’état de fonctionner… Dans ce thriller magistral publié pour la première fois au Japon en 1998, Keigo Higashino décrit en temps réel la menace d’une catastrophe nucléaire. Alliant l’art du rebondissement à l’intelligence des situations, il compose une intrigue imparable, portée par la prescience du désastre à venir.

Mon avis : Une fois encore j’ai apprécié l’écriture de cet auteur, tout en finesse. Toujours intelligent et sans violence, tout est fondé sur le savoir, les connaissances et l’analyse des situations. Les personnages sont intéressants, les motivations se dévoilent ; ä la fin du livre, j’ai pourtant une petite indigestion de technique ! Très documenté, et pour moi trop documenté. Un peu moins d’informations sur le nucléaire et un peu plus d’enquête ne m’aurait pas déplu. Mais en cette période ou le débat sur le danger des centrales est au centre des préoccupations c’est intéressant de se documenter en lisant un roman.

Extraits :

le Japon, malgré son expertise technologique, n’est pas un pays avancé sur le plan de l’aéronautique, une situation due en grande partie au mémorandum du Commandement suprême des forces alliées qui interdisait au Japon, pendant une période déterminée, de développer, tester ou produire des avions.

Il comprenait que la situation était grave sans arriver à se persuader de la réalité du problème.

Son état d’esprit l’inquiétait.

Rien ne justifiait son optimisme. Il était fondé sur une illusion : « Si tout allait bien jusqu’à hier, il n’y a aucune raison que cela change aujourd’hui et demain. » Il s’en rendait compte et cela le troublait.

Ressentir de l’inquiétude vis-à-vis d’une situation imprévue lui paraissait indigne d’un esprit scientifique.

Le bâtiment réacteur de forme ronde, où se trouvait l’enceinte de confinement, était entouré de plusieurs constructions, les bâtiments annexes, qui composaient un rectangle autour de lui. L’ensemble faisait penser au drapeau japonais, avec son point rouge au centre.

Les hommes, à la différence des femmes, n’oublient jamais leur ancien métier.

Si personne ne veut du nucléaire, il faut arrêter les centrales nucléaires. Et accepter de vivre en utilisant moins d’électricité.

Il appartenait à ces gens qu’enthousiasme l’idée de devenir plus fort en surmontant la souffrance et la peur, un tempérament commun à tous les sauveteurs

Son sentiment était que les choses entre eux avaient suivi leur cours naturellement. Et qu’ils étaient devenus amants parce qu’il ne lui avait posé aucune question indiscrète. Elle en avait fait autant. C’était un peu triste, mais confortable.

« Il existe dans la vie des choses dont tout le monde a besoin mais que personne n’aime voir. L’énergie nucléaire en fait partie. »

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